Les lieux et evenements emblematiques
Créé en 2016, Shake Well “Festival international de graffiti” est déjà considéré comme un des plus importants d’Europe, rassemblant des street artistes au talent confirmé dans un univers culturel dit “alternatif”. Tout un village d’artistes et d’exposants est créé durant trois jours, s’implantant dans des lieux originaux de la métropole bordelaise : ils ont occupé le quartier des Bassins à flots pour la première édition, la Caserne Niel, puis les artistes de Shake Well ont habillé les murs du domaine universitaire de Pessac lors de la rentrée 2018.
C’est une action soutenue par la DRAC, la Mairie de Bordeaux, ainsi que des partenaires par qui cet événement d’ampleur a pu être possible.
Implanté dans les anciens abattoirs des Vivres de la Marine (classé UNESCO du XVIIIème) au cœur du quartier Bacalan et des Bassins à Flot depuis 2019, l’artiste Jean-François Buisson crée le projet des Vivres de l’art, dans une volonté de revalorisation du quartier et de son patrimoine. La restauration et réhabilitation du site est l’objectif premier qui habite l’association, à la croisée de la sauvegarde du patrimoine historique et de l’architecture innovante et contemporaine. Afin de faire vivre ce lieu témoin du passé prospère de la ville, il se voit investi d’un projet artistique global. Surnommé “le domaine du possible”, les Vivres de l’art est un lieu de rencontre, d’échange, favorisant la création artistique (de toutes sortes) et les réseaux. Il n’y a alors plus aucune limite, qu’il s’agisse des techniques, des médiums, … allant de la musique au design industriel, de la vidéo au street art.
Lors de la 4° édition en 2014, le festival artistique Transfert à Bordeaux s’est implanté dans le décor des Vivres de l’Art qui offrait au vingt artistes une surface d’exposition de 1000m² pour leurs installations éphémères, ainsi qu’une vaste galerie. A partir de cette année, Transfert s’est regroupé en collectif à l’initiative d’une quinzaine d’artistes de rue, qui cherche à développer l’événement, de gagner en visibilité en réalisant une programmation “éclectique”. Ils invitent de nombreux street artistes à les rejoindre autour d’expositions ou d’événements (tel que l’appel à projet du décor de la bibliothèque de Droit et de Lettres à Bordeaux Montaigne-Montesquieu).
4° édition Tr4nsfert (13 juin au 13 juillet 2014)
https://www.artistikrezo.com/agenda/tr4nsfert-les-vivres-de-lart-bordeaux.html https://www.sudouest.fr/2014/05/10/bordeaux-tr4nsfert-va-reunir-la-creme-des-graffeurs-pendant-un-mois-1551020-2780.php
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Exposition “Légendes Urbaines” - Base sous-marine (21 juin au 16 septembre 2018)
Lieu emblématique de Bordeaux, la Base sous-marine a été réhabilitée dans les années 2000 en espace d’exposition d’art contemporain. C’est dans cet immense bunker construit lors de la seconde guerre mondiale qu’a été décidé de réaliser in situ des réalisations par une quinzaine de street artistes invités. Des médiums très variés ont été utilisés, relevant des esthétiques inspirées de la ville, de la rue, mais aussi livrant des messages sociaux. Cette exposition est emblématique dans l’histoire du street art à Bordeaux car il a investi dès lors un haut lieu historique, mais aussi un espace muséal, remettant en question le fondement même de ce langage. L’événement a eu l’enjeu et l’audace de faire découvrir (même comprendre) cet art, parfois décrié pour son côté « illégal », parfois méconnu, au public fidèle de la base sous-marine.
Située sur la rive droite quai des Queyries, Darwin met en place un nouveau mode de vie, où le citoyen et l’environnement sont au cœur de l’espace. Dès le départ de l’activité militaire en 2005, la caserne Niel est laissée à l’abandon, laissant de large zones murales aux street-artistes de la ville. En 2010 est lancé un projet de réhabilitation, tourné vers l’économie verte, dans lequel grouillent des activités diverses : une ferme urbaine, une épicerie bio, des espaces de coworking, des ateliers solidaires, ainsi que des activités liées à la “culture urbaine” tel qu’un skate parc XXL (avec une grande variété de modules) et 2000m² d’espace libre à la création artistique. Dans un cadre confectionné d’éléments de récupération, les artistes ont pu dévoiler leur talent, faisant de Darwin un haut lieu du street art de Bordeaux. Un espace d’exposition est aussi présent sur le site.
